dans laquelle :
La vitesse propre d'un avion est la projection de sa vitesse vraie Vv sur le plan horizontal (sol). En général, on prend Vp = Vv car la vitesse ascentionnelle est en générale faible par rapport à la vitesse vraie (une vitesse ascentionnelle de 1000 ft / mn = 0,164 Nm / mn = 9,8 Nm / h est faible par rapport à une vitesse vraie de 100 Nm / h ou plus ...).
On en déduit la formule inverse : T = L / Vp c'est à dire que pour obtenir le temps de parcours, il suffit donc de diviser la distance à parcourir par la vitesse.
Remarque : Les formules ci-dessus restent valables tant que l'on reste dans un système d'unités cohérentes. Ainsi :
dans lesquelles :
On appelle "facteur de base" Fb le terme 60 / Vp . C'est en fait l'inverse d'une vitesse. Ce n'est donc pas un nombre sans dimension comme on le voit parfois écrit dans certains "cours". Pour obtenir le temps de parcours, il suffit donc de multiplier la distance à parcourir par le facteur de base. On a donc :
dans laquelle :
La vitesse sol Vs d'un avion (par définition mesurée sur la route) est la résultante de sa vitesse propre Vp (par définition mesurée sur le cap) et de la vitesse du vent Vw. Le "triangle des vitesses" en est la représentation vectorielle.
Soit a "l'angle au vent" c'est à dire l'angle formé par la route suivie et le sens du vent.
Figure : 3 |
Dans les triangles rectangles OAC et ACB on peut écrire : AC = Vw * sin a et AC = Vp * sin d. D'où : Vw * sin a = Vp * sin d et donc sin d = (Vw / Vp) * sin a , ce qui donne la formule exacte pour d : |
- 1/ Dérive max : Voir figure 4.
Figure : 4
|
L'expression générale de la dérive : d = Arcsin [ (Vw / Vp) * sin a passe par un maximum, pour Vp et Vw donnés, pour a = 90° (sin 90° = 1). La dérive est donc maximale lorsque le vent est perpendiculaire à route suivie. Cette formule générale donne alors : sin d = (Vw / Vp) * sin(90°) = (Vw / Vp). Si on appelle X la dérive max, on a : sin X = Vw / Vp soit : X = Arcsin (Vw/Vp) |
- 2/ Cas Vs = Vp : Voir figure 5.
|
On voit que ce cas se produit lorsque le vent est perpendiculaire à la bissectrice de la dérive car le triangle OAB est alors isocèle. On a : On appelle "vitesse de vent effectif" ou "vent effectif" Ve la quantité algébrique qu'il faut ajouter à la vitesse propre Vp pour obtenir la vitesse sol Vs ( Vs = Vp + Ve ). On voit donc que, par définition, le vent effectif est nul lorsque le vent est perpendiculaire à la bissectrice de la dérive. |
Nous avons défini Ve comme la quantité algébrique qu'il faut ajouter à la vitesse propre Vp pour obtenir la vitesse sol Vs. Si nous voulions pouvoir décomposer le vent en deux composantes : l'une Ve (vent effectif) parallèle à la route suivie, l'autre Vt (vent traversier), il nous faudrait alors définir le vent traversier comme la composante du vent Vw sur la perpendiculaire à la bissectrice de la dérive (voir figure 6 ). On a : Vs = ( Vp * cos d ) + (Vw * cos a), d'où :
Ve = Vs -Vp = (Vw * cos a ) - Vp ( 1 - cos d )
Figure 6 (représentation exacte) |
Figure 7 (représentation "simplifiée") |
Simplification : Sachant que l'angle de dérive est en général faible, on prend cos d ~ 1 et l'on a alors :
Figure 8.
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Nous avons vu que la dérive est maximale lorsque le
vent est perpendiculaire à la route. Dans ce cas, la
représentation de la figure 6 devient celle donnée figure
8 sur laquelle nous avons représenté le trajet aller et
le trajet retour. On voit que dans ce cas (dérive maximale), on a un vent effectif contraire (négatif) aussi bien à l'aller qu'au retour. On a : Ve = Vw * tg (d/2)
Cette quantité est souvent négligée (cas de la figure 7), sauf si Vp est faible et Vw fort.
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Dérive maximum X |
Dérive d. |
On a vu (figure 4) que : - 1ère simplification : Dans la pratique, pour des
angles faibles, disons inférieurs à 30°,
on a Arcsin X ~ X, X étant exprimé en
radian. X (en rd) ~ Vw / Vp ou encore : X (en °) ~ (Vw / Vp) * 60 Comme la quantité 60 / Vp est numériquement égale au facteur de base, on écrit un peu abusivement (en confondant les degrés d'angle avec les minutes de temps !)
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On a vu (Figure 3) que la dérive est donnée par la formule :
d = Arcsin [ (Vw / Vp) * sin a ]
Avec les mêmes simplifications que pour la dérive max (voir ci-contre), on a : d (en degrés) ~ 60* (Vw / Vp) * sin a soit
: d (en degrés) ~ X * sin a
Comme la quantité 60 / Vp est numériquement
égale au facteur de base, on écrit un peu abusivement (en
confondant les degrés d'angle avec les minutes de temps !)
d (en degrés) ~ Vt * Fb |
Par définition le temps sans vent Tsv mis pour parcourir la distance L est : |
|
Par définition le temps avec vent Tav mis pour parcourir la distance L est : |
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Formules dans lesquelles :
Angle au vent a (en °) | 0-10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80-90 |
Sin (a) | 0 | 0,3 | 0,5 | 0,6 | 0,7 | 0,8 | 0,9 | 1 |
Dérive d (en °) ~ X * sin(a) | 0 | 0,3*X |
0,5*X | 0,6*X | 0,7*X | 0,8*X | 0,9*X | X |
t (en secondes par minute de vol) = X * sin(90° - a) | X | 0,9*X |
0,8*X | 0,7*X | 0,6*X | 0,5*X | 0,3*X | 0 |
Hypothèse : Vp = 90 kt. Route magnétique suivie : Rm = 360° Vent du 40° pour 20 kt. L'angle au vent est donc de 40° |
Résultats : Fb = 60 / 90 = 0,66 arondi à 0,7 X = 20 * 0,7 = 14° et donc : dérive d = 0,6 * X = 8° t = 0,7* X = 10 secondes de plus par minute de vol, soit 16 % (10 / 60) de temps de vol en plus |
Exemple :
Vp = 90 kt. Route magnétique suivie : Rm = 360° Vent du 40° pour 20 kt. L'angle au vent est donc de 40° ; on est dans le second secteur. On a : Fb = 60 / 90 = 0,66 arondi à 0,7 X = 20 * 0,7 = 14° et donc : dérive d = 2/3 X = 9° t = 2/3 X = 9 secondes de plus par minute de vol soit 15 % (9 / 60) de temps de vol en plus. |
On peut définir une pente soit par son angle par rapport au sol , soit par un pourcentage noté ici x. Par analogie et cohérence vis-à-vis de la définition mathématique de la pente d'une droite (pente = dy / dx), on convient qu'une pente de 5 % signifie que pour une distance horizontale parcourue de 100 mètres la variation d'altitude est de 5 mètres (figure 6). On a ainsi : x (en %) = 100 * (Vz / Vs), Vs et Vz étant exprimés dans la même unité. Si on mesure maintenant Vs en noeuds et Vz en ft / minute, on a (car 1000 ft / mn = 0,164 Nm / mn = 9,8 Nm / h ~ 10 Nm / h) :
|
Dans le triangle rectangle OAB, on a : tg i = OA / OB = Vz / Vs, Vs et Vz étant exprimés dans la même unité. Si Vs est en noeuds et Vz en ft / minute, on a (car 100 ft / mn ~ 1 Nm / h) : tg i ~ (Vz /100 ) / Vs.En faisant de plus les mêmes simplifications que pour le calcul de la dérive max (voir plus haut), on a : i (en degrés) ~ 60 * (Vz /100 ) / Vs = (6 /10) * Vz / Vs soit :
|
L'altitude est mesurée en pieds (ft), la vitesse de descente en ft / minute, le temps mis pour descendre d'une hauteur h est donc :
Il
existe une "règle vectorielle", de fabrication française et conçue par
un pilote-instructeur, qui illustre parfaitement l'utilisation du
triangle des vitesses. Cette règle permet de calculer en quelques secondes la dérive et le cap à suivre en fonction de la vitesse de l'avion et de celle du vent, pour une route donnée. Sur l'exemple ci-contre (cliquer sur l'image pour l'agrandir), on voit que pour une route au 010° (lue sur la graduation extérieure du rapporteur), un vent de 18 kt au 228° (lue sur la graduation intérieure du rapporteur) et une IAS de 123 km/h, on a une dérive de 10° et un cap plein nord à suivre. La vitesse sol est alors de 148 km/h. C'est immédiat ! Il existe un modèle "faibles vitesses" avec IAS en km/h et un modèle "vitesses fortes" avec IAS en kt. Pour plus d'informations, voir le site de son concepteur ici. Bernard DELPOUVE ULMVIENNE Reventin-Vaugris (38) |
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